nath Administratrice
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| Sujet: Sectes Sarkozy : les activités sectaires sont "inacceptables" Jeu 21 Fév - 20:15 | |
| Ce n'est pas à moi de dire si la Scientologie est une secte" a dit jeudi le président interrogé sur la polémique autour des propos prêtés à sa dir'cab. David Martinon, le porte-parole de l'Elysée, a de son côté déclaré que le gouvernement n'avait "aucun projet tendant à relâcher la vigilance" contre les sectes.
En marge d'une visite dans le Pas-de-Calais, le chef de l'Etat a réagi sur la polémique déclenchée par les propos de sa directrice de cabinet à VSD sur les sectes. Des propos qu'Emmanuelle Mignon dément avoir tenus. "Ma position a toujours été claire : les activités sectaires sont inacceptables, inadmissibles, il faut faire preuve de la plus grande fermeté", a déclaré Nicolas Sarkozy.
Toutefois, "ce n'est pas à moi de dire si la Scientologie est une secte. Il y a une commission" pour cela, mais "je n'ai jamais eu la moindre faiblesse avec eux (ndlr : les Scientologues) quand j'étais ministre de l'Intérieur", a ajouté le président. Et d'insister : "Chacun sait ce que j'ai fait en la matière". Alors ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy avait reçu en 2004 de l'acteur américain Tom Cruise, adepte de ce groupe. Interrogé sur la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne s'agissait "pas de (la) réformer". "Qu'elle fasse son travail, qu'elle soit, sévère avec toutes les activités sectaires qui abusent de la faiblesse de pauvres gens. Et puis voilà! On n'a pas à changer des structures tous les six mois. Ce qu'il faut, c'est obtenir des résultats ici comme ailleurs", a-t-il ajouté. Un peu plus tôt, le porte-parole de l'Elysée avait déclaré : "c'est un fait que grâce à la vigilance des autorités publiques en France, le phénomène sectaire n'est pas massif aujourd'hui en France. Le gouvernement n'a aucun projet tendant à relâcher cette vigilance", a déclaré David Martinon lors de sa conférence de presse hebdomadaire. "Au contraire, il souhaite renforcer nos moyens d'actions afin que la justice puisse intervenir avec toute la sévérité requise contre les organisations ou mouvements qui troublent l'ordre public, ou qui exploitent la détresse psychologique, et peuvent faire l'objet de caractérisations pénales", a-t-il affirmé.
"Il n'y aucun changement de fond dans la position de la France", a-t-il insisté, sans aborder, malgré la question d'un journaliste, le cas particulier de l'Eglise de Scientologie. Le porte-parole a affirmé : "il est vrai qu'il y a une interrogation sur le travail de la Miviludes, qui n'est sans doute pas assez coordonné avec celui des forces de police", et évoqué des "réflexions (...) en cours au ministère de l'Intérieur".
A son tour, le Premier ministre est monté au créneau pour affirmer que la France "continuerait" à conduire la même politique en matière de sectes. Même message : il faut, a-t-il dit, un "renforcement des moyens" de la Mission de lutte contre les dérives sectaires. Il n'y aura "aucun changement" de la Miviludes, a affirmé François Fillon, "je souhaite plutôt qu'on renforce ses moyens et ça restera un instrument interministériel parce que c'est sa vocation".
Après toutes ces réactions officielles, le président de la Miviludes, Jean-Michel Roulet, a estimé "très important qu'il y ait unanimité de la classe politique" sur le problème des sectes en France.
En tous cas, pour le chef du gouvernement, il "n'y a pas de polémique". "Mme Mignon s'est expliquée. Moi je n'ai pas à commenter les propos des collaborateurs du président de la République", a-t-il dit. Dans les propos qui lui sont attribués mercredi par VSD, Emmanuelle Mignon déclare que "la lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème". "La liste établie en 1995 est scandaleuse", y ajoute-t-elle en évoquant la liste des "mouvements sectaires" de la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes. "Quant à la Scientologie", qui figurait dans cette liste, "je ne les connais pas, mais on peut s'interroger", estime-t-elle. | |
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