nath Administratrice
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| Sujet: La pub de Leclerc sanctionnée par la justice Mar 22 Avr - 19:04 | |
| Le distributeur ne peut poursuivre sa campagne en faveur de la vente de médicaments en grande surface, sous peine d'astreintes. Michel-Edouard Leclerc a annoncé qu'il allait faire appel.
Le tribunal de grande instance de Colmar, saisi en référé par plusieurs groupements et syndicats de pharmaciens, a interdit lundi le distributeur Leclerc de poursuivre sa campagne de publicité en faveur de la vente de médicaments en grande surface, le tribunal qualifiant cette campagne de "pratique commerciale déloyale". L'interdiction, qui prend effet le 23 avril à 18 heures pour les spots télévisés et le 28 avril pour les supports papier, est assortie d'une astreinte de 20.000 euros par jour passé ce délai. Leclerc devra également modifier d'ici le 1er mai le contenu de son site internet intitulé sesoigner-moinscher.com.
"La présentation ambiguë du problème des prix des médicaments non remboursés par le biais de cette publicité volontairement agressive et déloyale est à l'origine d'un trouble manifestement illicite", a estimé la présidente du tribunal, Sonia Garrigue-Peress, dans son ordonnance. Le tribunal a également jugé que cette campagne "accuse indirectement les seules pharmacies d'officine d'être à l'origine de la baisse du pouvoir d'achat". Le patron des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a annoncé lundi qu'il faisait appel de cette décision.
Une baisse de 25%
Dans sa campagne, le groupe de Michel-Edouard Leclerc se vante notamment de pouvoir faire baisser de 25% le prix des médicaments non remboursés, actuellement monopoles des pharmaciens. Dans les journaux, la publicité montre un buste de femme portant une parure de gélules et de cachets. Le spot télévisé raconte le sort d'une femme qui ne peut plus recevoir le remède qui peut la sauver, les médicaments, assimilés à des bijoux étant devenus hors de prix.
Le groupement de pharmaciens Univers Pharmacie, dont le siège est à Colmar, avait assigné en référé d'heure à heure la Société coopérative Galec, groupement d'achat des centres Leclerc, en arguant du caractère "diffamatoire" de cette campagne pour les pharmaciens d'officine. Un autre groupement, Directlabo, ainsi que deux syndicats, l'USPO (Union des syndicats de pharmaciens d'officine) et l'UNPF (Union nationale des pharmacies de France), s'étaient associés à la procédure. Les deux syndicats avaient également organisé une contre-campagne médiatique, faisant paraître dans les journaux des encarts adressés à "M. L." qu'ils accusent de "vouloir tout faire avaler aux consommateurs". "Avant de prétendre pouvoir baisser les prix des médicaments que vous n'avez pas, baissez déjà les prix des produits dont vous avez le quasi-monopole" au premier rang desquels les produits alimentaires, soulignait la publicité. | |
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