nath Administratrice
Nombre de messages : 1386 Age : 40 Localisation : Bourg Les Valence (Drôme) Emploi/loisirs : conseiller clientèle, séries tv, internet, jeux Humeur : bof Date d'inscription : 25/01/2008
| Sujet: Euthanasie - Marie Humbert plaide pour un "droit opposable à mourir" Jeu 19 Juin - 12:21 | |
| Entendue mercredi par la commission Leonetti, mise en place après la mort de Chantal Sebire, elle a proposé un amendement permettant de "mourir dans la dignité". Ce droit envisagerait aussi bien le recours aux soins palliatifs qu'à une "aide active à mourir".
Après la retentissante affaire Chantal Sebire, cette femme atteinte d'une tumeur incurable qui avait demandé le droit de mourir dans la dignité, avant de disparaître en mars, Nicolas Sarkozy avait confié au député UMP Jean Leonetti une mission d'évaluation de la loi de 2005 sur la fin de vie qui porte son nom. Dans le cadre de ses travaux, la mission a entendu mercredi Marie Humbert, qui avait aidé son fils tétraplégique à mourir en 2003, et l'association Faut qu'on s'active dirigée par Vincent Léna. Ils ont proposé l'instauration d'un "droit opposable à mourir dans la dignité", et c'est la mère de Vincent Humbert qui a défendu ce projet devant les députés.
Ce droit, qui serait inclus dans un amendement à la loi Leonetti, envisagerait aussi bien le recours aux soins palliatifs qu'à une "aide active à mourir", ont souligné devant la presse Marie Humbert et Vincent Léna. "Toute personne majeure en mesure d'apprécier les conséquences de ses choix et de ses actes, lorsqu'elle fait état d'une souffrance ou d'une détresse constante insupportable (...) ou est atteinte d'une maladie dégénérative, doit pouvoir exprimer clairement sa volonté de bénéficier d'une aide active à mourir ou de soins palliatifs", indique le projet d'amendement.
Le texte souligne le droit des médecins à la clause de conscience en cas de demande d'aide active à mourir mais note qu'en cas de non-respect de la volonté du patient "la personne ou ses ayants-droit pourront saisir la justice pour astreindre l'établissement de santé et le corps médical à se conformer à la loi et le cas échéant obtenir réparation".
"Nous ne demandons pas la légalisation, mais la dépénalisation de l'euthanasie, en prenant en compte les situations individuelles", a souligné Vincent Léna. Guère optimiste toutefois sur une évolution législative, il a estimé, après la rencontre à l'Assemblée, que la mission Leonetti "semblait à l'affût d'arguments pour ne rien changer". Selon lui, "il y a la crainte d'ouvrir un nouveau droit". Le dirigeant l'association Faut qu'on s'active, qui a déjà élaboré un texte de loi prévoyant d'introduire une "exception" dans le code pénal, a souligné que même le socialiste Gaëtan Gorce restait favorable à l'application de la loi, avant à plus long terme une évolution "souhaitable et nécessaire". | |
|