Trop de passe-droits pour les célébrités ?

Un rapport d'une agence de l'Onu pointe le laxisme de nombre de gouvernements envers les "people" qui se droguent. Emoi au Royaume-Uni, particulièrement visé.
Dans ce pays, plusieurs artistes de renom ont eu maille à partir avec la justice pour leur consommation de drogue, notamment de cocaïne.

En matière de drogues, les sanctions ne seront pas les mêmes selon que vous soyez célèbre ou pas. Le rapport annuel de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), publié mercredi, pointe ainsi le laxisme des autorités dans nombre de pays face aux célébrités qui se droguent. C'est en outre la première fois que cet organe de l'ONU, basé à Vienne, souligne l'influence néfaste sur leurs fans de certaines vedettes ayant eu des démêlés avec la drogue, comme Amy Winehouse, Pete Doherty ou Kate Moss au Royaume-Uni.

Le rapport annuel de l'OICS ne mentionne pas de nom, mais regrette le laxisme de certaines forces de police ou de certains tribunaux envers les célébrités poursuivies pour usage de drogue. "Il ne devrait pas y avoir de différence entre une célébrité qui viole la loi et une non-célébrité", estime le professeur Hamid Ghodse. "Non seulement cela envoie un mauvais message aux jeunes, qui sont souvent influençables, mais cela pousse également le grand public au cynisme face à la réponse apportée aux délinquants en matière de drogue".

Ce rapport a fait grand bruit au Royaume-Uni où plusieurs artistes de renom ont eu maille à partir avec la justice pour leur consommation de drogue, notamment de cocaïne. Le musicien Pete Doherty a jusqu'à présent échappé à la prison ferme à plusieurs reprises, tandis que la chanteuse Amy Winehouse a accepté une énième cure de désintoxication après avoir été filmée en train de consommer ce qui semble être du crack en janvier dernier. En 2005, le mannequin Kate Moss avait été filmée en train de prendre de la cocaïne. Ce scandale n'avait donné lieu à aucune condamnation.