Trois collégiens agressés en plein cours

Ils ont été attaqués à l'arme blanche, lundi matin, par un de leurs camarades de collège à Meyzieu, dans le Rhône. Le pronostic vital de l'un deux n'est pas assuré.
"Il semble que le geste de l'agresseur, qui avait un couteau de cuisine, ait été prémédité", avait indiqué le procureur de la République de Lyon.

L'agression s'est déroulée lundi matin, vers 9h30, dans deux salles de cours du collège Olivier-de-Serres, à Meyzieu, dans le Rhône. Trois collégiens de 14, 15 et 16 ans, ont été sérieusement blessés par des coups de couteau portés par un de leurs camarades qui a été interpellé peu après les faits. Il s'agirait d'un règlement de comptes. Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, qui s'est rendu sur place lundi a indiqué que pronostic vital de l'un deux n'est pas assuré. "L'un d'entre eux (des trois collégiens agressés, ndlr), qui était blessé au thorax et qui vient d'être longuement opéré, a encore un pronostic vital non assuré", a-t-il déclaré. Parmi les blessés, les deux garçons ont été touchés au thorax et la jeune fille derrière l'oreille.

Agé de 15 ans, l'auteur présumé des faits, interpellé par les policiers une demi-heure après l'agression, "aurait manifesté des signes d'instabilité et aurait exprimé sur un blog des intentions de vengeance", a ajouté Xavier Darcos. "Il semble que le geste de l'agresseur, qui avait un couteau de cuisine, ait été prémédité", selon le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud. "Un élève de 3e est rentré successivement dans deux classes et a porté des coups de couteau contre trois élèves, deux garçons et une jeune fille", avait déclaré plus tôt le recteur de l'académie de Lyon, Roland Debbasch.

"Mon cours venait de commencer quand l'élève est rentré dans ma classe, je lui ai demandé ce qu'il faisait. Il m'a répondu 'quelque chose' avant de porter un coup de couteau à l'un de mes élèves", a raconté une enseignante d'espagnol, qui, fortement choquée par l'agression, a été prise en charge par les secouristes. "On a entendu les cris d'une fille affolée", a témoigné Matthieu, un collégien de 13 ans. "Des garçons ont ensuite appelé à l'aide", a indiqué son camarade Benjamin, 15 ans.

"Nous n'avons pas les bras croisés et nous sommes en train d'élaborer une charte de la paix scolaire. Nous travaillons étroitement avec des médecins, des psychologues et des spécialistes de l'éducation pour que les indices de comportement déviant soient mieux repérés", a déclaré Xavier Darcos. "J'ai tenu à témoigner ma sympathie pour l'équipe éducative qui s'est comportée dans ces circonstances terribles avec beaucoup de sang-froid et beaucoup de calme", a-t-il expliqué.

Une cellule psychologique a été mise en place dans le collège. Les cours ont été suspendus momentanément dans la matinée mais ont repris normalement dans l'après-midi, selon le rectorat.

L'agresseur préméditait une tuerie

Alors que les jours de l'adolescent le plus grièvement blessé ne sont plus en danger, l'agresseur présumé devrait être mis en examen mercredi.
Trois collégiens ont été sérieusement blessés lundi dans leur établissement près de Lyon par des coups de couteau portés par un de leurs camarades.

Selon le procureur de la République de Lyon, le collégien interpellé lundi après avoir blessé trois camarades dans un collège de Meyzieu avait "prémédité une tuerie". "Il dit qu'il avait ciblé sept ou huit victimes. (...) Il était très inspiré des tueries américaines", a déclaré mardi après-midi Xavier Richaud. Il devrait donc être mis en examen mercredi pour "tentatives d'assassinats".

Lundi matin, il avait sérieusement blessé par des coups de couteau trois collégiens, âgés de 14, 15 et 16 ans, dans leur établissement à Meyzieu, dans la banlieue de Lyon. Placé en garde à vue, il était auditionné dans sa chambre d'hôpital, selon une source policière. Il n'avait pas pu être entendu avant en raison de "plaies conséquentes aux poignets qui ont nécessité une opération" lundi.

Quant aux trois collègiens blessés, le plus grièvement atteint a été placé "dans un coma artificiel" et "ses jours ne sont plus en danger", a annoncé mardi à l'Assemblée nationale Xavier Darcos, le ministre de l'Education nationale. Le collégien avait été longuement opéré lundi après-midi, mais le rectorat indiquait mardi matin que son pronostic vital était encore réservé. Les deux autres victimes sont elles toujours hospitalisées mais leur pronostic vital n'a jamais été engagé.

Collégiens poignardés : l'agresseur va être mis en examen

Le collégien, soupçonné d'avoir poignardé trois camarades, devait être mis en examen cet après-midi pour "tentatives d'assassinats".

Le collégien, qui a été interpellé lundi après avoir poignardé trois camarades dans leur établissement à Meyzieu, dans le Rhône, devrait être mis en examen cet après-midi pour "tentatives d'assassinats", a indiqué le parquet de Lyon. "Une information judiciaire pour tentatives d'assassinats" a été ouverte. "Il encourt la moitié de la peine encourue du fait de sa minorité, soit 20 ans" d'emprisonnement, a précisé le procureur de la République.

Agé de 15 ans, l'agresseur présumé, très "inspiré des tueries aux Etats-Unis" et souffre-douleur dans son collège, avait "prémédité une tuerie" et ciblé 7 ou 8 camarades "avec qui il ne s'entendait pas", selon le procureur. Lundi, il a sérieusement blessé au couteau dans deux salles de cours de son collège trois camarades âgés de 14, 15 et 16 ans, dont un grièvement au thorax. Il a ensuite été interpellé peu après dans une rue de cette commune de la banlieue de Lyon.

Hospitalisées à Lyon, les victimes, deux garçons et une fille, se remettent actuellement de leurs blessures. Entendu par la police dans sa chambre d'hôpital, l'adolescent, sans antécédent psychiatrique ou judiciaire, n'a exprimé aucun regret. Il n'avait pu être entendu avant en raison de son hospitalisation après son interpellation, à la suite des coups de couteau qu'il s'était infligés au cou et au bras gauche.