La Société des journalistes (SDJ) de France 2 et trois syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT et CFTC), ont protesté mardi dans des communiqués contre les "violences policières" dont a notamment été victime un journaliste reporter d'images (JRI) de France 2, Bruno Girodon, lors des manifestations contre le passage de la flamme olympique à Paris.
La SDJ de France 2 condamne "fermement" les "violences policières" dont a été victime lundi Bruno Girodon, qui réalisait un reportage sur le parcours de la flamme olympique à Paris.
"Pris à parti par des membres des forces de police alors qu'il filmait une relayeuse handicapée sur le parcours de la flamme, notre confrère a été frappé à la tête, touché à l'épaule et mis a terre", écrit la SDJ.
La SDJ précise que le journaliste a porté plainte mardi à l'issue de son audition par l'Inspection générale des services (IGS, "police des polices"), et souligne que "ces agressions constituent une atteinte grave à la liberté de la presse".
Le SNJ et le SNJ-CGT assurent dans un communiqué commun que les équipes de reportage "ont subi la violence des forces de l'ordre". Ils exigent de la direction de France 2 qu'elle porte plainte, aux côtés de Bruno Girodon, contre les forces de l'ordre "dont le comportement, indigne dans le pays des droits de l'homme, doit être sanctionné".
Les deux syndicats dénoncent une "intolérable atteinte à la liberté de la presse en plein Paris, le jour où la flamme olympique devait être un symbole de paix".
Enfin la CFTC de France 3, par la voix de l'Union des syndicats nationaux de l'audiovisuel, s'indigne qu'un journaliste de France 2 ait été "tabassé par les forces de l'ordre". Ce syndicat estime que Paris est devenue "l'espace d'un moment territoire de la +République+ populaire de Chine" et condamne "pareille ingérence sur le sol de la République par une puissance étrangère". Pour la CFTC, la France exfiltre "certaines pratiques de répression en vigueur dans des pays où il ne fait décidément pas bon vivre". (AFP)