Education - Darcos dénonce une violence "absolument hystérique"

Alors que des milliers de lycéens sont dans la rue contre les suppressions de postes dans l'Education, Xavier Darcos appelle au calme lors des manifestations.

Professeurs, lycéens et parents d'élèves battent à nouveau le pavé ce mardi à l'appel du syndicat lycéen Fidl, pour protester contre les 11.200 suppressions de postes dans l'Education prévues pour la rentrée. A Grenoble ce matin, ils étaient environ 4000 à défiler derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "lycéens en colère, non à la réforme des BEP".

Dans les Hauts-de-Seine, une vingtaine d'établissements de Nanterre, Levallois-Perret, Clichy, Courbevoie, Asnières, Villeneuve-la-Garenne, Bagneux, Montrouge ou Bois-Colombes sont bloqués ou désertés par les départs de lycéens, qui se dirigent vers la manifestation parisienne. Il s'agit de la mobilisation la plus importante en nombre d'établissements dans le département depuis le début du mouvement.

Ce matin sur LCI, Le ministre de l'éducation a dit "comprendre" que les lycéens s'inquiètent de leur avenir, mais a qualifié d'"absolument hystériques" les violences qui ont eu lieu en marge des dernières manifestations. "Je respecte les lycéens. J'ai eu 16 ou 18 ans aussi. Je n'ai pas d'hostilité, j'ai même plutôt de la sympathie pour ces jeunes", a déclaré le ministre sur LCI.

"Mais que l'on ait des élèves qui arrivent dans un établissement pour tout casser, qu'ils molestent nos professeurs ou qu'ils volent les portables de leurs camarades ou qu'ils cassent la figure à des proviseurs, tout ça parce qu'à la rentrée prochaine il va y avoir une classe où ils étaient 32 - ils vont être 33 - ou parce qu'il y avait 100 professeurs - ils vont être 98 - je trouve que tout ceci prend des proportions qui ne sont pas raisonnables". "Ce pays n'est pas raisonnable", a-t-il ajouté.