Profanations d'Arras

Quatre jeunes interpellés

Ces suspects pourraient être liés à la mouvance skinhead des jeunes condamnés pour des faits similaires au même endroit il y a un an.
Les inscriptions injurieuses visaient directement l'islam et insultaient gravement Rachida Dati.

L'enquête semble progresser a pas de géants, après la profanation de 148 tombes musulmanes dans la nuit de samedi à dimanche dans le cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette d'Ablain Saint-Nazaire, près d'Arras. Quatre jeunes ont été interpellés lundi et sont actuellement entendus par la police. Ils pourraient être liés à la mouvance skinhead des trois jeunes condamnés pour des faits similaires, commis au même endroit il y a un an. La gendarmerie n'a "pas démenti" ces informations révélées par l'AFP.

Les inscriptions injurieuses, découvertes dimanche matin dans ce cimetière du Pas-de-Calais, visaient directement l'islam et insultaient gravement Rachida Dati, garde des Sceaux. Une tête de porc avait même été pendue à l'une des tombes. Les auteurs de la profanation d'il y a un an, deux jeunes hommes de 18 et 21 ans, avaient été condamnés en mai à deux ans de prison, dont un ferme, et un mineur de 16 ans à sept mois de prison dont cinq mois et demi avec sursis.

Les quatre suspects relâchés

Aucune poursuite n'a été engagée contre ces quatre jeunes arrêtés lundi, selon une source proche de l'enquête, ce que ne confirme pas le procureur d'Arras.
Le magistrat s'est contenté de souligner "l'importance de mener une enquête tranquillement et au long cours".

Les quatre arrestations effectuées depuis les profanations près d'Arras donnaient l'impression d'une progression très rapide de l'enquête. Mais les quatre jeunes placés en garde à vue dans l'enquête sur la dégradation de 148 tombes musulmanes dans le cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette d'Ablain-Saint-Nazaire ont été remis en liberté mardi, selon une source proche de l'enquête.

Toujours selon cette source, qui a confirmé une information publiée sur le site internet du quotidien 20 minutes, aucune poursuite n'a été engagée contre ces jeunes gens. La gendarmerie et le procureur de la République d'Arras, Jean-Pierre Valensi, n'ont en revanche ni confirmé ni infirmé. "Vraiment cela a de l'importance de mener une enquête tranquillement et au long cours", a simplement commenté le procureur.

Les jeunes gens placés en garde à vue pourraient être liés à la mouvance régionale de skinheads néo-nazis dont trois membres ont été condamnés pour des faits similaires au même endroit il y a un an.

Les inscriptions injurieuses, découvertes dimanche, visaient directement l'islam et insultaient gravement Rachida Dati, garde des Sceaux. Une tête de porc avait également été pendue à l'une des tombes. La précédente profanation avait été commise dans la nuit du 18 au 19 avril 2007: 52 tombes du carré musulman avaient été couvertes d'inscriptions nazies, de croix gammées et celtiques. Les auteurs, deux jeunes hommes de 18 et 21 ans, avaient été condamnés en mai à deux ans de prison, dont un ferme, et un mineur de 16 ans à sept mois de prison dont cinq mois et demi avec sursis. Ils ont depuis fait l'objet d'une libération anticipée.