Effondrement d'une patinoire en Allemagne : le procès de la douleur

L'effondrement, sous le poids de la neige, du toit d'une patinoire en Bavière en janvier 2006 avait fait 15 morts.
Deux ingénieurs en bâtiment et un architecte sont jugés depuis ce lundi, au titre de leur responsabilité dans le chantier.

Deux ingénieurs en bâtiment et un architecte ont commencé lundi à comparaître devant un tribunal pour leur responsabilité présumée dans l'effondrement du toit d'une patinoire dans le sud de l'Allemagne en janvier 2006. Les prévenus, âgés de 54 à 63 ans, comparaissent devant le tribunal de Traunstein, en Bavière, pour "homicides involontaires" et "coups et blessures involontaires" dans ce procès très attendu, auquel assistent de nombreux proches des victimes. Le procès doit s'étaler sur douze journées d'audience, prévues jusqu'à mi-avril.

Deux des trois prévenus, Walter Grimm et Rolf Reichert, 67 ans et 63 ans, sont poursuivis au titre de leur responsabilité dans le chantier au début des années 1970. La justice reproche au troisième, Rüdiger Spitzauer, un ingénieur en bâtiment de 54 ans, d'avoir certifié, à l'issue d'une expertise en mars 2003, que le bâtiment était en bon état, alors que des taches d'humidité anormales étaient visibles sur la charpente.

180 kg de neige fraîche

Le 2 janvier 2006, le toit de la patinoire de Bad Reichenhall, près de la frontière autrichienne et de Salzbourg, s'était effondré quelques minutes avant l'heure de fermeture, sous le poids des 180 kg de neige fraîche accumulée depuis quelques jours. L'accident avait fait 15 morts et 34 blessés, en majorité des enfants et des adolescents qui étaient alors en vacances.

Dans son arrêt de renvoi, en avril dernier, le parquet avait requis le renvoi devant le tribunal de deux autres personnes, mais l'une d'elles est décédée depuis, et l'autre, un architecte qui travaillait pour la municipalité de Bad Reichenhall au moment de la construction du bâtiment, entre 1971 et 1973, est très malade et a obtenu d'être jugé séparément, lorsque son état de santé le permettra.